Judy Cooper
Judy Cooper |
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Nom complet | Judy Cooper |
Surnom(s) | Feu Follet, la peste |
Biographie | |
Date de naissance | 14/11/2001 |
Sexe | Femme |
Statut |
Vivante |
Origine | Américaine |
Numéro de téléphone | / |
Parenté |
Abraham's MacBear - "Père" William Emily - "Frère" Joey - "Frère" Earl Hicks - "Cousin" Jack Grayson - "Oncle" Randy Bones - Compagnon Charlie Evans - "Cousine" |
Liens disparus |
Elliott Moonstone - "Cousine" |
Carrière | |
Métier actuel | _ |
Anciens métiers |
Responsable au Bar&Vous Cuisinière au UwU |
Groupe actuel | Les Wastes |
Anciens groupes | / |
HRP | |
Joué(e) par | Sarrah |
VOD Youtube | / |
Origines
Il y a fort longtemps
Judy est née au sein d'une des nombreuses communautés créées à la suite du développement du mouvement hippie et libertarien de la fin des années 60 aux Etats-Unis. Prénommée "La Mesa", cette communauté nomade sillonnait depuis plusieurs décennies l'Etat rural de l'Iowa.
A la naissance de Judy et jusqu'à ses dix ans, La Mesa était installée sur les terres d'un ancien biker rongé par un deuil non résolu : Abraham's MacBear. Vivant du troc et de la culture des champs, la petite communauté n'avait pour seul contact avec la civilisation moderne, la ville la plus proche : Charinton.
Grandissant au sein de cette vision partagée altermondialiste, communautariste et alternative, Judy est un pur fruit de la Mesa. Elevée par sa mère, matriarche de cette communauté, avec son petit-frère, Mike, Judy garde un souvenir idyllique et déformé de son enfance.
L'époque n'était pas dure, possédant un je ne sais quoi de doux, propre à l'enfance. Jamais l'herbe ne fut plus verte et tendre, l'horizon plus mystérieux et les sentiers pleins de possibles. Jamais plus.
- Judy racontant à sa famille cette enfance adorée et disparue des années plus tard.
Lorsqu'elle eut dix ans, la Mesa lança une manifestation "pacifique" contre le projet de construction d'un centre commercial à Charinton. Lors de celle-ci, sa mère fut interpellée et internée, jugée par les autorités comme trop instable psychiquement, dangereuse pour elle-même et les autres de par son idéologie radicale et ses actes. Mike fut également arraché à leur communauté et pris en charge par les services sociaux. Ces disparitions signèrent la fin du temps de l'innocence pour la petite Judy et créèrent un profond traumatisme en elle. Elle avait tout perdu. Dès lors, elle n'eut plus aucune nouvelles d'eux, malgré ses recherches acharnées.
La Mesa ne se releva jamais tout à fait de la perte de leur Matriarche, mais fidèle à leurs idées et valeurs, la petite communauté finit par reprendre la route et recommencer à avancer. Judy ne les suivit pas, ne pouvant se résoudre à partir, à laisser derrière elle l'espoir féroce de retrouver sa mère et son frère.
C’est Abraham’s MacBear qui “recueillit” le petit feu follet. Elle pensait que c’était un ours grincheux, une créature comme dans les contes et légendes du coin qu’il ne fallait pas approcher. Il devait sans doute la prendre pour une enfant sauvage, à la tignasse rousse toujours mêlée de feuilles, qui s’enfuyait à sa vue.
Dans les faits, il n’eut pas le choix de l’accueillir : dans son enfance, Judy était très douée pour se cacher et le jour du départ de la communauté, elle fut introuvable de tous. Ce n’est que quelques jours plus tard, que la rouquine fit une vilaine chute de sa cachette, mue par la faim, ses vivres étant épuisés, et que ses pleurs alertèrent le biker. Il aurait pu la laisser là tel un oisillon tombé trop tôt de son nid, il aurait pu l'abandonner à l'hôpital, il aurait pu la remettre aux mains des services sociaux du coin. Il n’en fit rien.
Une étonnante relation naquit entre les deux, trouvant en l’autre un peu de ce que chacun avait perdu. Ce ne fut pas facile, pas simple tous les jours. Il y eut de grosses colères, des incompréhensions, des rabibochages au coin du feu, à demi-mots, des pleurs, des fugues au début. Mais la vie est bien faite et Judy considère que le vieil ours est l’un des plus beaux cadeaux que Dame Chance a mis sur sa route.
Parallèlement, William, un frère de la Mesa, fut également hébergé par le vieux biker. De plusieurs années son ainé, Will était d'un caractère plus doux et calme que Judy. Dans ce petit trio, il apaisa souvent les tensions entre Judy et Abraham's lorsque le feu-follet allait trop loin par colère, par tristesse ou par peur.
Avant l'arrivée à Los Santos
Après quelques années d'une vie recluse à la ferme, Judy, William et Abraham's durent partir, exproprier de leurs terres. William décida de découvrir le monde par lui-même, tandis que la rouquine et son père prirent la route. Ils vécurent ensuite en nomade, passant d’une ville à une autre, sans jamais s’attarder nulle part. Judy découvrit l’immensité de ce qu'étaient les États-Unis. L’ours grincheux en profita pour croiser toutes les anciennes connaissances qu’il avait. L’année suivante, les deux loustics firent la rencontre de Reese Shaw (19 ans) à Des Moines (capitale de l’Iowa). De un an son aîné, se ressemblant beaucoup physiquement tous les deux, il n’était pas rare de les prendre pour des frères et sœurs. Pour autant, aucun lien ne les liait initialement tous ensemble.
Arrivée à Los Santos
Préludes et prémices
Après plusieurs années de vagabondages, les rhumatismes d'Abraham's le rappelèrent à son âge. En parallèle, Judy éprouvait de plus en plus le besoin criant d’accomplir l’un de ses trop nombreux rêves en reprenant une ferme et en vivant en autarcie. Reese, plus casse-cou, suivit tout de même le mouvement. Cette petite troupe libertarienne rassembla alors leurs maigres biens pour trouver une bicoque à reprendre. C’est le vieux biker qui entendit parler par son réseau de motards du dimanche que le Nord d’une île à San Andreas était en friche. Tout était à faire ou à refaire selon ces personnes aux visages bourrus, abîmés par le soleil et trop souvent avinés. Ni une ni deux, ils repartirent sans se soucier de rien, direction San Andreas et la promesse d’enfin se poser. Bien entendu, rien ne se passa comme prévu, bien au contraire. Comme quoi, faire confiance à des routiers rencontrés une ou deux fois dans des Diners ne suffit pas à avoir des informations fiables. Mais qu’importe pour cette troupe-là, les maîtres mots resteront toujours : débrouillardise et fuck, on verra bien.
Judy Cooper est arrivée à Los Santos en Mai 2024 avec son père et son frère.
Arriveront ensuite un vieil ami à Abraham's : Jack, qui deviendra vite Tonton Jack. Judy prendra ensuite contact avec William, un frère de la Mesa, un frère de l'époque qui arrivera courant Juin 2024. Elliott Moonstone, amie de Jack, débarquera peu après sur l'île et rejoindra la petite troupe.
Des débuts difficiles : entre déception et adaptation
Les premières semaines à Los Santos furent complexes pour Judy plus habituées aux forêts de bois qu'aux forêts d'acier. Jamais elle ne c'était retrouvée autant en contact avec une Babylone moderne, rutilante, foisonnante de vie, de bruits et de couleurs. Il fallut également s'habituer à vivre en sédentaire, à se distancer quelque peu de son père et de son frère.
La petite troupe finit rapidement par s'installer dans le nord de l'île, plus tranquille et à leur image. Assez vite, ils achetèrent une caravane proche de la route 68. Judy finit par aller travailler au sein du UwU, se disant que ses compétences en culture seraient un plus. Finalement, elle passera très peu de temps dans les champs, le service en salle étant l'activité principale du restaurant. Par ce biais, elle rencontrera beaucoup d'habitants de l'île, parfois effrayants, froids, parfois exubérants et volubiles. Une variété d'individu complexe qui laissait souvent dubitative Judy, ne comprenant pas comment cette ville pouvait bien fonctionner, quels liens les uns et les autres entretenaient et interagissaient ensemble. La rouquine resta en retrait, adoptant une image lisse, se cachant derrière l'étiquette de simple serveuse sans se dévoiler. Cependant, d'un naturel indépendant et solitaire, elle supportera de moins en moins le contact de tant de personnes différentes et de ses collègues qu'elle trouvait étranges et secrets. De fait, le naturel revint au galop et Judy montra davantage son vrai visage.
Lors d'une discussion avec son père, Judy se rendra compte qu'elle étouffait dans ce travail, de plus en plus. Mais où partir ? Pour faire quoi ? Se réfugiant derrière l'idée qu'elle était plus utile au UwU qu'ailleurs pour la famille, elle supporta en silence, reportant à plus tard l'heure du choix.
C'est également durant cette période que Judy apprit que son frère de sang et disparut, Mike, avait été placé en famille d'accueil pour des raisons troubles. Comme à son habitude en tout nouveau lieu, elle chercha des traces de sa famille disparut sur l'île de San Andreas. Sur les conseils d'un avocat, elle envoya un courrier aux services sociaux de l'Iowa. Elle apprit alors que son frère avait été retiré à sa mère et à la communauté pour de la négligence et des mauvais traitements. Ces informations perturbèrent profondément Judy qui préféra faire l'autruche et accuser de complotisme ces agents de Babylone.
Le temps des premières tempêtes
C'est finalement début Juillet que Judy démissionna du UwU. Elle ne mentit pas sur les raisons de son départ, édulcorant quelque peu certains points cependant. Jouant la transparence, elle expliqua à l'un de ses anciens patrons, Hugo, son désir d'entrer au sein des effectifs du Bar&Vous malgré l'animosité existant entre les deux entreprises. Peut-être retournerait-elle un jour au sein du UwU, peut-être que non, qui sait ?
Plusieurs choses l'avaient amené à cette décision : la bonne entente avec les deux patronnes du Bar, l'équipe étoffée de salariés qu'elle avait en partie appris à connaître, le fait que sa cousine finisse aussi par y travailler.
En parallèle, Juin et Juillet furent marqués par des rapprochements notables avec deux personnes : Doko et Tristan. Elle participa également à plusieurs ride avec le RSMC, prenant plaisir à rouler en moto, à se balader seule ou en groupe.
Durant la première semaine de Juillet, la petite troupe organisa les secondes obsèques de Ada, la défunte compagne de son père. Tuer pour des raisons encore troubles pour Judy alors que son père était membre d'un MC, cette dernière avait subit un bien triste sort : elle avait été expropriée de sa propre tombe. La cérémonie fut hétéroclite, menée par un pasteur anciennement président des AOD plus ou moins repenti, et qui se solda par l'explosion d'une moto Lost en plein milieu du cimetière.
Quelques jours plus tard, la petite troupe atteint enfin un premier objectif collectif : s'installer dans un campement de hippie que Will et Judy avaient approché. Ils furent unanimes : c'était probablement la meilleure décision qu'ils aient prise depuis leur arrivée sur l'île !
Participant à la vie du camp en aidant les hippies tout en assurant leur sécurité, une harmonie simple s'instaura. Tous les dimanche, le groupe organisa également des barbecues, invitant les personnes qu'ils appréciaient tous. Olive et Joey, des punks y furent conviés, Doko et Tristan aussi. Plus tardivement encore, Ambroise y fut invité ainsi que Mamie Neyla.
Pour Judy, Juillet fut un mois agité, oscillant entre bonnes nouvelles, petits et grands bonheurs, inquiétudes et remises en question sur ses choix personnels. Elle se sentait plus vivante, plus ancrée dans leur réalité, mais une petite voix intérieure lui instillait le doute : au fond, ne trahissait-elle pas de plus en plus les valeurs de la Mesa ?
La tisserande
Plus le temps passait, plus Judy créait de contacts, tissait une toile immense qui lui permettait de rapidement capter de nombreuses informations sur ce qui se passait autour d'elle. Que cela soit au sein de vie privée comme dans sa vie professionnelle ... Elle avait trouvé là sa manière d'être utile, de se sentir utile pour sa famille. De fait, Judy transmettait le plus possible toutes les informations qu'elle parvenait à glaner à ses frères.
Avait-elle des scrupules à utiliser tous les liens qu'elle avait pour ce faire ? Aucunement. De plus en plus, elle laissait percevoir auprès de ses frères une froideur dure qu'elle avait toujours eu pour les gens de Babylone. Elle s'en amusait presque du cirque que tout cela revêtait. Concurrence entre entreprises, vente d'informations diverses auprès de civils comme de criminels, Judy n'hésita pas, observant de loin les conséquences sans se brûler les ailes. Mais était-ce vraiment le cas ? N'avait-elle pas senti que cet infléchissement nourrissait en elle une fracture, une ombre tapie dans son esprit ? Pas encore, pas consciemment...
En parallèle, les graines plantées dans l'esprit de certains avaient joliment fleuri : Doko et Joey rejoignirent officiellement la Famille. Les Wastes comme ils aimaient maintenant s'appeler. Le mois d'Aout fut une belle avancée pour la troupe : braquage de convoi G6 réussi conjointement avec les AOD, braquage d'une Ammu-Nation, obtention d'un armement bien plus conséquent, visibilité accrue de par leur veste commune, ... Ils faisaient parler d'eux, sans forcément le chercher ou se revendiquer. Parfois, des pensées insidieuses soufflaient à l'oreille de Judy qu'elle pouvait faire plus pour eux, vraiment plus. Mais tout cela n'avait pas encore de sens pour elle, il n'y avait pas urgence.
De fait, tout s'accéléra lorsqu'après une énième action de la part de la famille Madrigual, les Wastes décidèrent de montrer les crocs. Ils étaient tout ce que les Wastes détestaient : des nuisibles profiteurs, ayant l'apparence et le comportement de capitalistes assumés et exécrables. Cela suffisait. Les déchets, les marginaux ne se laisseraient plus faire. De coups de pression en prise d'otage, de planques en poursuites, le conflit dura le temps d'un éclair : fugace et explosif. Il se solda par une "victoire" de la troupe.
A toi qui sommeille en moi.
Il y a des rêves qui vous marque. Certains sont l'expression de vos désirs et émotions les plus enfouies en vous. Certains semblent être des signaux de choses non encore avenues, de choses que vous auriez pu pressentir advenir. Certains autres, enfin, sont de véritables boîtes de Pandore, de celles qui contiennent des souvenirs lointains, violents, tragiques, traumatiques. Ceux de Judy sur le mois d'août sont un peu de tous ces types. Deux d'entre eux la marquèrent particulièrement. L’ébranlèrent même. L'un fut de feu, l'autre emprunt d'une fièvre enfantine.
L'un lui montra une voie d'un possible, créa une brèche en elle. Immense. À partir de cette nuit, les voix dans le vent se firent plus intenses, plus présentes. Les couleurs dans le ciel embrasaient tout et il n'était pas rare de voir le feu follet fixer un point à l'horizon d'un air entendu même si l'objet de son observation n'était connue que d'elle seule. Sans doute, les personnes les plus proches d'elle constatèrent cet infléchissement. Seul Reese et son père comprirent. Judy commença à bouillir de l'intérieur doucement, mais sûrement. Ses sautes d'humeur, la dureté de ses pensées et de ses paroles, l'envie irrépressible de donner corps à ce qu'elle voyait, furent de plus en plus visibles de tous.
Son dernier rêve fût le plus terrifiant. Le plus perturbant qu'elle n'eût jamais. Alors que son souhait de créer une communauté à leur image était enfin exaucé, un vieux souvenir remonta à la surface. Et de la brèche créée du premier rêve, une immense fissure s'élargit. S'étendit implacablement. Avez-vous déjà senti votre être se fractionner ? Avez-vous déjà ressenti cette impuissance cruelle de vous voir vous transformer inlassablement en quelque chose d'autre ? En une autre version de vous, tapis dans l'ombre de votre esprit, se nourrissant de votre colère, de votre haine, de votre chagrin ? Sans doute que non. Judy n'en prit conscience que lors d'une discussion houleuse avec son frère, inquiet. En attendant, la rouquine ne dormait plus. Poursuivie dans ses songes par le fantôme de sa mère et sa culpabilité, Judy ne parvenait plus à fermer les yeux, accélérant ses révolutions internes.
Finalement, avec l'aide d'autres hippies, elle prit l'habitude de consommer sous forme de breuvages d'importantes quantités de narcotiques. Loin d'être une solution, ces infusions offrirent cependant un répit bienvenu. Somnolente en permanence, de plus en plus insensible et détachée de tout, Judy pût trouver un semblant de repos. Mais n'est répit que ce qui est éphémère. Et la machine immense en marche ne s'arrêta pas.
L'arrivée d'une lettre acheva de tout bouleverser. De tout détruire. Le temps de l'innocence prit fin avec sa lecture. Il était l'heure de ne faire qu'un avec ses convictions, avec ses valeurs. Judy savait quoi faire, même si cela signifiait que rien ne serait plus jamais pareil. Le feu follet fit un choix, acceptant l'inévitable, acceptant sa fin et sa renaissance.
Interlude enflammée
Flash News (SPOILER)
Tic-tac.
Tic-tac.
Le tintement du verre de whisky. Le chuintement du bouchon qui glisse. L'écoulement lent du liquide brun doré.
L'air est chaud. Sec. Dense. Il a l’âpreté des lieux abandonnés. De ceux vidés à la va vite. Les livres sont encore là. La plupart des vêtements aussi. Un attrape-rêve fait de perles scintille par moment.
Le vieux biker fourragea dans sa barbe. Il a l'air plus vieux, le visage plus emprunté. Il regarde d'un air grave le bureau étrangement bien rangé.
Aucune nouvelle. Il fallait s'y attendre. Elle était comme ça.
Il soupira, saisit le verre sur le comptoir et s'installa sur le canapé dépareillé.
Quitte à combler l'absence, autant s’emplir des bruits du monde, non ?
“... En bref, un incendie au sein d'un hôpital psychiatrique a causé la mort d'une dizaine de personnes, patients et soignants, en Iowa. Six individus sont encore portés disparus. Le corps d'une femme a été retrouvé dans les bois alentours sans plus de précisions pour le moment. Ce drame serait survenu au cours de la nuit. Le départ de feu, d'origine électrique selon nos premières informations, mettrait en cause la vétusté du bâtiment et de graves dysfonctionnements. Enfin pour clôturer ce journal, rappelez vous que demain l'indice UV sera… “
Les yeux d'Abraham's luisent.
Tic-tac.
Tic-tac.
Tic-tac.
Un brasier danse dans ses prunelles fatiguées. Il détourne le regard de l'écran et fixe une photo sur le bureau. Celle d'un petit feu follet scintillant au milieu d'un champ de blé.
Il ne sourit pas. Il ne le peut plus. Il a compris.
Retour à Los Santos
Judy débarquera à Los Santos après un long périple à travers les Etats-Unis le 18/09/2024.
Home Sweet Home
Judy est revenue à Los Santos avec un goût de cendre en bouche. Elle ne s'était jamais sentie aussi seule. Beaucoup de choses avaient perdu de leur saveur. La rouquine mit du temps à se réhabituer à la vie à Los Santos, à se retrouver de nouveau au milieu de tant de gens. Il y avait comme un sentiment d'étrangeté à de nouveau être là, vivre ainsi. Et ce décalage ne la quitta plus, beaucoup de réactions dans son entourage lui paraissait incompréhensible. Elle avait compris qu'elle représentait un monde mort, disparu, seulement compris d'elle et de Will maintenant. Un fantôme lourd à porter qui l'empêcherait toujours de se sentir chez elle quelque part, elle le sentait.
Cette fin de septembre fut d'ailleurs très mouvementée, accroissant son trouble, l'instabilité de sa situation. Entre le départ précipité de Doko qui avait perdu pied, l'attaque du convoi pénitencier qui c'était soldée en boucherie, les tensions avec certains gangs des quartiers sud, les prises de risque des uns et des autres, les doutes exprimés par Tristan sur leur histoire commune, cela fit beaucoup. La culpabilité de ne pas pouvoir aider davantage sa famille, l'impression de moins les côtoyer, le sentiment de se trouver dans une impasse sur pas mal de points, amena de plus en plus Judy à remettre en question ses choix de vie, sur ce qu'elle voulait faire et être. Un but, quelque chose qui la porte, l'envie de retrouver les couleurs qu'elle avait perdu, tant de choses à réfléchir, à penser, à envisager.
Et de fils en aiguilles, comme un signe d'un destin à lequel elle ne croyait pas, une série de rencontres, de discussions profondes, de jolis hasards, rapprochèrent Judy de plusieurs personnes. Hauts en couleur, souvent vivant à la lisière de la société de Babylone, petits truands ou sans le sous, ces individus partageaient tous un point commun avec elle : être libre, hors des cases et des étiquettes imposées par d'autres. Parmi eux, on trouvera Gégé et Oswald, les gars de la fantomerie Randy et Lorento, Joseph des mécanos, ...
Une envie d'indépendance et de liberté pris alors de plus de plus le pas sur les peurs et interrogations du feu follet, ce n'était sans doute plus qu'une question de temps avant qu'elle n'opère une mue complète.
Funambule endiablée
Alors que la fraîcheur des petits matins s'accentuaient de jour en jour, alors que la brume sur les monts du Nord envahissaient peu à peu les vallées, ravins et rives, Judy goutait la légèreté de sa solitude retrouvée. Une forme de soulagement masquait toute autre forme d'émotion ressentie et la rouquine avait de nouveau les yeux ouverts sur le lointain. Tout du moins, chaque nouvelle journée lui donnait cette impression.
Elle était de nouveau pleinement elle-même. Pleinement libre. Plus ouverte à la rencontre, plus solaire aussi. Et cela se ressentait. Une foule de nouveaux visages apparurent dans son entourage, de milieu très variés, donnant lieu à des moments incongrus, mais intenses. Le feu follet papillonnait, se jouait de tout, s'amusait de tous, se moquait aussi très souvent. Passant d'une rencontre à une autre, dévorant avec appétit les bouts d'histoires offerts par la découverte d'autrui, Judy dansait sur de nombreuses lignes, riant de la perception des autres, de ce qu'ils comprenaient ou non d'elle.
Pour autant, que cherchait-elle ? Que voulait-elle ? Quelle route souhaitait-elle arpenter ?
Avide de trouver un début de réponse, sa réponse, avide de retrouver les couleurs qui lui manquaient, l'intensité des émotions qui s'étaient émoussées, Judy tenta de nouvelles choses. Petits deals sur la plage en famille, participation à des rendez-vous criminels pour aider son frère, servant d'yeux et de back-up à Reese et Charlie le soir de la fin des Maras, mise en relations de ses contacts avec sa famille, collecte d'informations; le début du mois fut dense.
Pourtant ce n'est que le soir de la venue d'un cirque à Los Santos, que Judy comprit. Durant cette soirée hautes en couleurs, elle toucha du doigt ce qu'elle pouvait devenir, ce qu'elle voulait faire à l'avenir. Suivant les principes de la Mesa et savourant avec délectation l'extinction des lueurs de Babylone durant un court blackout, Judy avec l'aide de sa famille et des punks, tacha de libérer des animaux détenus par le cirque. Deux éléphants, deux pandas roux et un lion furent ainsi lâcher dans le grand Nord, libérer des chaînes de la captivité. Cette soirée resta gravée dans la mémoire de la jeune femme : elle c'était sentie en vie. Pleinement en vie.
Plus que l'action pure en l'état, ce qui fit vibrer l'âme de Judy fut de planifier, d'organiser, de coordonner, d'adapter. Et plusieurs discussions avec Randy, Reese et Will firent germer un début de plan dans le cerveau fleurit de Judy. Un début de plan ambitieux, long, mais significatif. N'était-elle pas douée pour mettre de grands coups de pied dans des fourmilières ? Ne devait-elle pas montrer toute la fragilité de Babylone aux yeux de tous ?
Les yeux verts de la rouquine couvaient en leur sein un nouveau brasier d'une nouvelle intensité. Un sourire narquois toujours aux lèvres, le feu follet poursuivit sa danse endiablée dont elle seule connaissait le secret au-dessus de tous les abymes.
Wait and see
Tic-Tac, Tic-tac.
Bientôt sonnerait l'heure, bientôt l'horloge se stoppera, bientôt tout changera.
Tic-Tac, Tic-Tac.
La fin octobre fut explosive. Personne en ville ne pouvait le nier. Comme si des routes parallèles c'étaient croisées, les Wastes furent mandatés par les Ballas pour créer un black-out. La famille n'avait aucune idée du pourquoi et ne s'en souciait guère : l'occasion était trop belle pour qu'ils ne la saisisse pas. L'échéance ? Le soir du 1er Novembre. Ni une, ni deux, les Wastes échafaudèrent un plan pour s'en prendre à la station électrique proche du commissariat de Vinewood. Leur commanditaire leur fournirait les explosifs le jour-J. Tous s'attelèrent à se préparer. Qu'importe les risques encourus, se fichant éperdument de savoir combien ils seraient payés, tout ce qui comptait c'était de faire trembler Babylone.
Tic-Tac, Tic-Tac.
"Il va faire tout noir."
Tic-Tac, Tic-Tac.
Entassés dans un camion volé, déguisés en électricien de pacotille, la petite troupe partie accomplir leur méfait, nerveux, mais concentrés. Judy serra la charge explosive contre elle tandis qu'elle fixait son père et son frère, Reese, en face d'elle. Sa mère serait fière d'elle. La Mesa serait fière d'elle. Elle serait fière d'elle-même. Et ça ne serait que la première étape. La première fois. D'autres suivraient. Parce que la lutte serait le combat de sa vie. Petit sourire.
Tic-Tac, Tic-Tac, BOUM.
Black-out. Odeur de cendre et de brulé. Epaisse fumée noire s'élevant dans un ciel d'encre. Les tours de la ville ne scintillent plus. Plus rien ne brille. Et Judy exulte. Ils l'ont fait, ils l'ont putain de fait ! Merde ! Maintenant se tirer. Vite.
Son père les guide, lance le tempo. Ils braquent les flics. Tente de fuir. Se font rattraper par les capitaines de Mission Row. Nouvelle charge de leur père, nouvelle réussite. Ils parviennent à partir avec difficultés.
Mission réussie. Non sans que son père, Earl et Reese furent amendés pour des raisons plus ou moins évidentes. Un peu moins de 200 000 dollars d'amende. Les flics parlèrent d'attentat. La presse ne dit rien, préférant se concentrer sur le braquage de la Pacific Bank par les Ballas et de leur fuite, des millions dans les poches. Les Wastes, eux, payaient les pots cassés, il n'y eut pas de gain d'ailleurs. Mais qu'importe, c'était le geste qui comptait pour eux dans l'incompréhension la plus totale des forces de l'ordre.
Et dans le sillage que créèrent ces événements, les cartes furent complétement rabattues. Il fallait trouver de nouveaux fournisseurs, trouver de nouveaux financements. La troupe fut surprise quand les mercenaires les contactèrent une nouvelle fois. Une nouvelle opportunité s'offrait à eux, promesse d'un futur sanglant, mais avec les moyens d'en faire toujours plus.
Quelle route prendra la famille ? Quel choix fera t'elle ? Et le feu follet, comment se place-t-il dans tout ça ?
Les Wastes
Les rats dans Babylone
Mais quel choix s'offrait à eux ? Quelles implications ce choix entraineraient ? Était-ce vendre son âme au Diable ?
Pour Judy, cela l'était. Si la famille devenait un groupe criminel à part entière, que leurs prétentions devenaient de plus en plus sérieuses, alors oui, ils vendraient leur âme au Diable. A Babylone d'une certaine manière.
Était-ce une fatalité cependant ? Ne pouvaient-ils pas tirer leur épingle du jeu ?
Ce fut le pari risqué qu'ils prirent tous. L'espoir d'avoir les moyens d'assumer des actions conséquentes, d'obtenir des armes plus lourdes, de gagner en indépendance, les convainquirent de tenter leur chance auprès des Mercenaires. Cette trajectoire prise résonnait lourdement aux oreilles de Judy, lui rappelant qu'elle avait prédis cet infléchissement parmi tous les possibles. Elle n'était pas la cartographe pour rien, hein ? Une étrange amertume s'installa chez la rouquine et ne la quitta plus dès lors.
"Nous avons passé un arrangement avec trois groupes pour le rachat de sacs et le blanchiment à un tarif préférentiel. Si vous êtes intéressés pour travailler avec nous, récupérez un de ces contrats."
A ces mots, la famille se mit en marche. Elle finit par apprendre que les trois groupes concernés étaient le GBMC, les 7 Stars et la famille Madrigual. Ils n'hésitèrent pas : c'est à ces derniers qu'ils reprendraient l'accord. Quitte à l'arracher. Et c'est ce qu'ils firent, laissant dans leur sillage un Madrigual au sol, et un pompe en échange de la vie de Charlie. Mais la famille avait réussi. à obtenir ce qu'elle voulait tout en prouvant en être capable.
Entre temps, les Wastes décidèrent de s'installer à la casse du Sud : quoi de mieux que de se terrer dans ce labyrinthe d'acier rouillé pour des rats tels que eux ? Judy aima la symbolique, même si elle ne supporta pas d'y passer une seule nuit, préférant remonter dans le Nord. La famille n'en était qu'au début de la revendication de ce lieu, mais pour le moment ce fut plutôt dans le calme.
C'est le 17 Novembre au soir, que les Wastes reçurent la visite des boss des Mercenaires : les Masks.
Temps brumeux
A venir -
La section suivante aborde en détail les relations qu'entretient Judy avec différentes personnes, attention : spoilers.
Liens présents :
Abraham's, père adoptif, centre d'un univers.
- Son père est la personne qui connaît le mieux Judy. De part leur histoire commune, il l'a vue grandir, l'a aidé à murir, l'a sans doute plus éduqué que la Mesa ne le fit. Il est aussi la seule personne à avoir une vision d'ensemble de ce que pouvait être réellement cette communauté hippie, pas si pacifique que cela. Il sait que la petiote a un souvenir très biaisé de son enfance, très déformé.
- Depuis qu'il a recueillit Judy, les deux n'ont jamais été séparés de plus de quelques heures. Ce n'est que sur cette île que pour la première fois, Abraham's laissa ses deux gosses derrière lui. Un déchirement pour la rouquine. Une terreur sourde de ne jamais le revoir. Et pourtant, elle tacha de toute cacher, de garder ses angoisses pour elle, de ne rien faire peser sur le reste de la famille.
- Abraham's est sans doute la personne qui comprend le mieux Judy sur ce deuil non-résolu lié à la disparition de sa mère et de son frère. Bien que n'ayant pas toujours les mots, il sait, il comprend.
- Judy serait prête à tout pour son père et son frère Reese, qu'importe le danger ou les risques, elle les fera passer avant elle.
- Le vieux biker est très protecteur envers sa fille et n'hésite pas à clairement le montrer dès qu'une personne étrangère à la famille semble un peu plus s'intéresser à la rouquine que la moyenne. Judy trouve ça aussi ridicule qu'utile et somme toute "mignon". Elle n'hésite pas à tester les gens autours d'elle en se servant de son père : si t'assume et fait face, tu marques des points.
- Ces derniers temps, le vieux biker semble essayer d'ouvrir doucement les yeux de sa fille sur ce qu'était vraiment sa mère et la Mesa. Peine perdue pour le moment, les remises en question ne suscitant que colère et incompréhension chez la petiote.
- Au fond, Abraham's voudrait sans doute que sa fille décide réellement de sa voie non pas à travers le prisme de fantômes du passé, mais en fonction de ce qu'elle veut vraiment.
- Judy ressent une profonde culpabilité envers son père. Il est le seul qui apprendra sur le tard son départ de l'île pour des raisons troubles. Elle a eu peur. Peur de sa réaction, peur des mots qu'il aurait pu dire. Alors elle n'a rien dit en face. Fixant le dos de Abraham's s'en allant dormir, Judy se mordit les lèvres, mais ne dit rien. Un premier remord amère.
Reese, frère detesté, mais frère malgré et contre tout.
- Les premiers mois après l'arrivée de Reese au sein de leur petite troupe, Judy fut adorable avec lui. Quand elle comprit qu’il allait rester, que le courant passait très bien avec son père, elle prit peur. Peur qu’il prenne sa place. Elle fut dès lors, infecte. Ils se disputèrent souvent à cette période avec au centre le vieux biker pour qui ce cirque le dépassait complètement. Les choses se calmèrent quelques peu quand Judy mûrit un peu et qu’elle se dit que de toute manière, elle était là avant lui.
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Elle ne le dira sans doute jamais, mais elle admire Reese pour sa témérité, la confiance qu’il a en lui et qui lui permet d’oser des choses qu’elle ne pourrait jamais faire. A l’heure actuelle, elle ne sait pas comment lui parler sans être passive-agressive, comme si elle cherchait à attirer son attention.
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Lorsque Reese se blessait, rentrait éclaté après des bagarres, c’est souvent Judy qui pansait ses plaies en silence, sans rien dire, sans dispute, un air grave et emprunté sur le visage. Reese détournait alors souvent les yeux dans ces moments-là, comme si ça le touchait ou comme s’il avait honte. C’est sans doute aussi là que l’un et l’autre comprenaient combien ils tenaient à l’autre, comme de vrai frère et sœur.
- Les premières semaines sur cette nouvelle île furent tendues pour Judy et Reese : confrontée de plein fouet à Babylone, Judy prit peur, ressentant une profonde méfiance à l'encontre de tous, même de son frère. Après tout, c'était un enfant de Babylone, rejeté, mais rejeton quand même. Pour Judy, Reese ne cesse de vouloir briller aux yeux de cette société qu'elle déteste tant, pas tant pour défier que pour se faire remarquer d'elle. Les relations que nouera ensuite Reese avec certaines personnes ne firent que renforcer ce jugement de la part de la rouquine. De disputes en disputes, de confrontations en discussions, Judy finit cependant par s'adoucir. Les arrivées progressives de Jack, de Will puis d'Eliott y furent sans doute pour quelque chose. A l'issue de cette période de turbulence, une graine de promesse commença à germer dans le cerveau fleurit de Judy : une de celle irrévocable, funèbre, présage d'un crépuscule. Reese finirait par la décevoir, trahir leur famille, ce début de communauté que Judy s'acharnait corps et âmes à construire. Sans doute avait-elle tort, peut-être avait-elle raison, dans tous les cas elle avait fait un choix : jamais son frère ne tomberait entre les griffes de Babylone. Jamais. Peut-importe la forme que prendra cette promesse, peut importe comment elle se concrétisera. Il serait toujours libre, à la croisée entre les mondes. Toujours.
- Finalement, le mois de Juillet fut un mois solaire pour les deux loustics. Reese dû dire adieu à une amourette de passage que Judy ne supportait pas et reconnu face à sa sœur qu'elle avait raison sur ses réticences et inquiétudes. Une victoire au goût amer pour la rouquine, constatant la tristesse de son frère. Mais une victoire quand même. C'est auprès de lui que Judy s'épanchera sur ses propres sentiments et histoires le plus honnêtement possible.
- Judy n'a pas encore conscience que Reese est sans doute très protecteur envers elle, quitte à la suivre en douce lors de ces visites / escapades auprès de certaines personnes.
- Ces derniers temps, Judy prit un malin plaisir à faire tourner en bourrique Reese, toujours pour le tester, mais aussi parce qu'elle ne comprend plus pourquoi il s'inquiète tant pour elle. Pourtant son frère avait compris. Il avait compris bien plus vite que quiconque que le Feu Follet s'étiolait doucement sous les yeux de tous...
- À la veille de son départ, Reese demanda ce que Judy voyait pour l'avenir des Wastes. Judy livra trois trajectoires possibles au jugement de son frère. La cartographe et le barreur. Indissociables. Des mots phares, qu'elle emporta précieusement, véritables trésors qu'elle défendra jusqu'au bout. De plus en plus, Judy perçoit Reese comme son âme sœur, deux facettes d'une même pièce. Ils sont d'ailleurs de plus en plus semblable tous les deux, Reese exprimant mieux comprendre ce que ressentait et pensait Judy.
William, frère de la Mesa, frère d'idéaux.
- D'un caractère plus paisible que le feu follet, Will la suit souvent dans ses histoires. A l'écoute de sa sœur de communauté, Judy trouve en lui un soutien indéfectible. Lui seul comprend toute l'aversion de Judy face à Babylone, même s'il est plus modéré qu'elle ne le sera jamais.
- Au fond Judy connaît peu William, elle ne lui a jamais réellement laissé l'espace pour se dévoiler. Beaucoup de zones d'ombre subsistent sur sa vie en marge de Babylone. Sans doute, sans le vouloir, Judy teste souvent William et professe comme une litanie perpétuelle toutes les idées de la Mesa. Il est le dernier vestige connu de cette époque adorée pour la rouquine, le seul qui peut l'aider à diffuser les idées altermondialistes, anarchistes et extrémistes de la Mesa.
- Judy finira par comprendre que bien qu'ayant un caractère plus doux qu'elle, Will partage les mêmes inquiétudes : celles de protéger les siens. Et que tout comme elle, parfois s'exprime en lui une forte impuissance, quitte à se faire du mal.
- Elle découvrit que Will avait vécu une histoire similaire à celle qu'elle partageait avec Tristan durant ses années de vagabondages. Et que tout comme les préceptes de la Mesa le disaient, un enfant de Babylone retourne toujours auprès d'elle. C'est ce qu'il se passa pour Will, ne lui laissant que le souvenir de cette relation passée. Elle prit cette confidence comme un avertissement, comme une finalité qui finirait par advenir.
- Elle apprit également que c'est la mère de Will qui voulait vivre au sein de la Mesa et pas le père de ce dernier. Will le cherche, sans avoir beaucoup de pistes tout comme elle.
- Pour Judy, Will est un génie du vol qui permit à la famille de récupérer nombre d'armes lourdes, pour autant sa cleptomanie est tout autant un danger.
- Rapidement, la rouquine sentit que son frère ne pourrait éternellement rester mécano : il étouffait. Chaque instant de liberté poussait Will à prendre des risques parfois inconsidérés. Quand il fracassa le crâne de Chloé, Judy jubila et se trouva soulager pour son frère. Son temps au garage était révolu. A lui de définir une nouvelle route.
Joey : le cousin punk
- Judy voit en Joey son frère Reese plus jeune. De fait, elle a très vite ressenti une forme de tendresse pour lui. Ils ont peu parlé ensemble, mais face à lui, Judy n'a pas de crainte d'exprimer ses pensées les plus dures, voir extrêmes. Il ne l'a jamais jugé pour ça.
- Elle ne pensait pas que Joey aurait fini par vouloir faire parti intégrante de leur communauté et fut donc très contente quand il en exprima le souhait.
- Judy sent bien que la solitude de Joey le pèse, mais ne sait pas encore comment y pallier à sa manière.
- Avant son départ, Judy ressentait une profonde méfiance envers Joey et sur ses révolutions internes. Plusieurs incompréhensions, les avis de Reese sur lui, firent que Judy fût très détachée de ce qui pouvait arriver à Joey. Un côté féroce la poussa à éluder, jouer sur deux tableaux sur les questionnements de ce dernier. Pour autant, elle le considère toujours comme un petit frère, stupide et candide, mais un frère tout de même.
- Octobre fut le théâtre de nombreux rapprochements entre les punks et la famille, ce qui permit à Judy de s'adoucir et de s'assurer d'une forme de loyauté de son frère. Cependant, le caractère volatile des punks amena à ce que peu à peu, ils soient moins visibles.
- Début Novembre, avec le nouvel objectif des Wastes en tête, il fut demander à Joey ce qu'il comptait faire : stopper toutes activités avec les punks et aider la famille, ou prendre ses distances. La réponse de ce dernier ne surprit personne : s'il rejoignait la troupe, la présence de Tina était sa condition. Cela fit tiquer la famille dans son ensemble : mais et elle ? Était-ce son souhait ?
- A venir -
Earl : le cousin à la folie contagieuse.
- Lors de ses nombreuses pérégrinations après le départ de la Mesa, Judy prit l'habitude d'aller espionner la ferme la plus proche de chez Abrahams. Elle aimait observer la vie de ses voisins et suivait souvent de loin le fils de l'un d'eux. Il du se rendre très vite compte du cirque mené par cette enfant sauvage, mais au lieu de la chasser à grand coups de balais (ou de fusil) comme le reste, il pris le temps de l'amadouer, l'approcher pas à pas. Dès lors qu'elle eut confiance en lui, il lui apprit toutes sortes de bêtises qui ne plaisaient pas toujours au vieux biker. Mais devant les éclats de rire de la petiote, ses yeux brillants quand elle revenait à la ferme après ses escapades, il laissa faire. Le feu follet fût triste quand vers ses 15 ans (à elle), il parti de chez son père pour parcourir définitivement le monde.
- Judy croisera par hasard Earl aux abords du Bar et Vous. Sacrée surprise ! De fil en aiguilles, il prit part à l'aventure de la petite communauté.
- Earl est une source d'idées inépuisable et une vraie âme libre comme aime les appeler Judy.
- Son penchant pour la pêche à la dynamite depuis plusieurs années lui a entrainé de sacrés soucis de santé : comme la présence d'explosifs dans son sang. Judy ne peut s'empêcher de penser que si Earl ne peut être soigné, peut-être pourra-t-il servir un dessein bien plus grand...
- Judy est parfois dépassée par le coté protecteur et moqueur de Earl pour elle. Pourtant, elle trouve ça réconfortant de l'avoir à ses côtés, comme une force de la nature en qui on peu avoir confiance.
Randy - Âme en écho
- "Il m'a mis des étoiles dans les yeux." L'une des toutes premières phrases que dira Judy à ses frères en parlant de Randy à la suite d'un concert improvisé au squat. Ils se moquèrent d'elle. Elle resta de marbre. Les chansons interprétées, leurs paroles, le rythme, Randy sur scène, tout cela toucha en plein cœur Judy. Loin d'être un artiste lambda, loin d'être un punk comme un autre, la rouquine perçut le jeune homme comme un vrai esprit libre. Reese ne s'y trompa pas et compris rapidement aux yeux brillants de sa frangine que son intérêt allait aller en grandissant.
- Tout commença vraiment lors d'une longue discussion un brin enflammé au Bar et Vous alors que la rouquine était en service. Au vue des idées partagées, Judy comprit que Lolo et Randy avaient une vision de la vie similaire à la sienne.
- Mais c'est réellement au moment de la soirée où un cirque se produisit à Los Santos que Judy et Randy entamèrent une route commune à la destination des plus incertaines. Pour la rouquine, cette soirée fut magique, intense. Si intense qu'elle se sentit de nouveau pleinement en vie, comme avant. Et loin d'avoir des craintes, loin de montrer des signes d'hésitation ou d'incompréhension, Randy la suivit, l'aida, participa pleinement à la libération plus ou moins pacifique des animaux.
- Dès lors, ils continuèrent de se côtoyer, de s'apprivoiser mutuellement et plus le temps passait, plus ce lien se renforçait. Naturellement, Randy commença à côtoyer sa famille, à travailler avec Will, Ress. Il fut vite tolérer puis accepter.
- A venir -
Charlie - Présente, envers et contre tout.
A venir -
Oncle Jack - Un vieux briscard de la vieille.
- Il est un peu un mystère vivant pour Judy et représente une part du passé d'Abraham's que la rouquine connait peu. Sans doute ne c'est-elle pas encore aperçue que ses idées à elle et les siennes sont très proches.
- Judy est dans l'expectative avec Jack. Elle l'écoute, le jauge en silence, profite des petits gestes qu'il lui fait. Elle l'observe beaucoup pour le moment, essayant de décortiquer les discours, les paroles, les gestes. Pour le moment, elle suit ses directives, plus pour son père que par confiance.
- Peu à peu, même si cet homme restait un mystère, Judy apprit à lui faire confiance. Il était visiblement un moteur pour son père et son frère dans leurs affaires et c'est lui qui impulsait, à sa manière, une dynamique au petit groupe. Judy se référait à lui concernant le business, les contacts avec certains gangs criminels.
- C'était presque devenu une habitude, mais très régulièrement, quand Jack décide de sortir du camp, il appelle les différents membres du groupe (le plus souvent Judy) pour s'enquérir de comment chacun va. La rouquine aime bien cette habitude et prend plaisir à raconter les petites informations qu'elle a glané dans sa soirée à son "Tonton".
- Judy sentira assez vite sur les dernières semaines de présence régulière de Jack qu'il allait reprendre la route. Une sensation de décalage avec le reste du groupe, une vision différente de la vie en générale, telles seront les raisons de son départ prochain pensait-elle.
- A venir -
Liens distendus et disparus :
Doko le perdu, Doko la fourmi - Lien disparu
- Son perdu. Voilà comment l'a déjà définis Judy plusieurs fois. Perdu il l'est, il l'était encore plus avant, quand Judy l'a rencontré. Commençant à se croiser au UwU puis au RSMC, ils ont commencé à se parler, échanger des SMS, de plus en plus.
- Au vue de la manière d'être de Doko, Judy fut de plus en plus curieuse. Qui était-il ? Pourquoi réfléchissait-il ainsi ? Comment en était-il arrivé là ? Et de fils en aiguilles, à travers leurs discussions, les ballades et moments passés, Judy comprit que Doko cherchait une famille, un point d'ancrage. Il cherchait à vivre, à sortir sa tête de l'eau, à évoluer malgré les souvenirs, les pertes et ses peurs. Dès lors, Judy s'attacha à lui, essayant de l'aider à sa manière parfois brute, parfois sans gène, parfois avec douceur.
- Judy trouve en Doko un terreau fertile où faire pousser des graines de liberté et de loyauté en lui. Petit à petit, il s'intégra au reste de la famille, fut accepter par tous et finalement en début Août, il devint réellement l'un de ses frères.
- A-t-il comprit qui était Judy ? A-t-il vu toutes ses facettes à elle ? Même celles moins évidentes à voir ? Acceptera-t-il ce qu'elle est, dans sa globalité ? Parfois, souvent, ces questions taraudent la rouquine quand elle regarde Doko. Parce qu'elle sait. Parce qu'elle l'a poussé à se rapprocher d'eux. Pas forcé, mais elle pense intérieurement avoir tiré bien des ficelles pour l'emmêler dans sa toile. Éprouve t-elle des remords, se sent elle coupable ? Aucunement. A la manière de la Mesa, à la manière de sa mère, elle extirpera de Babylone toutes les âmes perdues qu'elle croisera. Doko en fait clairement parti.
- Judy fût très inquiète concernant Doko et son état mental après ce qu'il a fait pour Will.
- Quand Doko perdit pied, Judy ne sut trop comment réagir. Une profonde tristesse lui étreint le cœur à chaque fois qu'elle pense à lui par la suite. Grâce à ses liens avec les habitant du camps, Judy organisa le voyage de Doko vers le continent pour qu'il aille se reposer, en restant libre, dans une autre communauté hippie, loin du chaos de l'état de Cali.
Tristan - Lien distendus
- Il y a des hasards curieux dont il faut savoir apprécier l'occurrence. La rencontre avec Tristan fut bien un de ses hasards curieux, qui n'avait finalement ni queue ni tête dans l'esprit de la rouquine.
- Tristan fut le premier habitant du Nord avec qui le trio échangea. Installé sur son pallier, observant le calme de la nuit, Judy l'aperçut que fugacement et ne lui parla pas, laissant les deux autres le faire. Ils furent ensuite voisin durant quelques semaines, bons voisins même.
- Et puis advint cette fin d'après-midi. Ils se croisèrent et parlèrent alors. Judy ne souvint plus pourquoi ni comment, mais ce fut la première fois depuis leur arrivée qu'elle ne cacha pas le fond de ses pensées à quelqu'un. Quitte à percuter, quitte à secouer. Et c'est ce qu'elle fit. A son grand étonnement, elle comprit alors qu'en face d'elle se trouvait un être perdu, avide de liberté, mais emprisonné dans un carcan qu'il s'était lui-même forgé. "Qu'est-ce qui te porte vraiment Tristan ?". Seul le silence lui répondit alors.
- Dès lors, ils commencèrent à se parler de temps en temps. Puis à se balader. Tristan parlait alors de ses pensées, des événements de sa vie, de comment il se sentait. Judy écoutait, conseillait ou donnait son avis, restait aussi en retrait sur certains sujets. La rouquine demeurait cependant indécise : qui était-il vraiment ? Voulait-il vraiment être libre ? Alors pourquoi ne prenait-il pas sa vie en main ? C'était simple pourtant.
- Cependant, les choses en restèrent ainsi. Il avait sa vie, d'autres proches, une relation compliquée. Plusieurs fois Judy se demanda ce qu'elle faisait, si cela valait vraiment le coup de passer du temps avec cet homme. Pourtant, elle restait, pourtant elle était là quand il n'était pas bien. Sans vraiment trop savoir pourquoi.
- Puis finalement, il y eu ce baiser. Une machine aux rouages invisibles se mit en marche en silence et Judy observa, spectatrice, une forme d'inéluctable arriver. Ils devinrent très proches, intimes. En était-elle heureuse ? Satisfaite ? Davantage encore ? Elle n'en savait rien et ne voulait pas trop y réfléchir.
- Judy ne peut s'empêcher de penser que ce bout de route parcouru ensemble laissera des regrets de part et d'autres. Elle n'a pas été tendre avec lui, parfois même menaçante, pour l'avertir, pour le faire fuir. Mais il est resté. Jour après jour. Même son père ne l'a pas fait fuir, ni son frère. Une première pour la rouquine. De fait, Tristan est sans doute l'une des rares personnes extérieures aux Wastes à avoir vu beaucoup de cotés de Judy, de ses facettes lumineuses à celles beaucoup plus dures et sombres.
- Peu à peu, Judy compris les émotions qu'elle ressentait, finit par les accepter et un soir, quelques jours avant son départ, les énonça à Tristan. "C'est terrifiant." Furent les seuls mots qu'elle dit maladroitement après ce moment.
- Le jour de son départ, elle eut une discussion pleine de tristesse et de résignation avec Tristan. Si elle finissait par revenir, elle ne savait pas comment elle serait, ce qu'elle serait. Elle lui laissa le choix de poursuivre sa vie tranquillement. Il lui dit qu'il attendrait. Une discussion qui sonnait comme un adieu ...
- Quand Judy revint de son voyage, elle retrouva Tristan et la vie sembla reprendre son cours. Pour autant, ils avaient déjà tous les deux changés. Lui, voulait construire quelque chose sans forcément savoir quoi, Judy voulait simplement vivre au jour le jour et n'attendait rien de plus du lien qui les unissait. A cela s'ajouta la crainte de perdre Judy de manière prématurée et violente, sans compter le silence de cette dernière sur son voyage en Iowa. Tristan exprima des doutes sur leur relation une première fois, Judy le rassura alors, se promettant que ça serait la seule fois. Au fil des semaines, Judy se sentit de plus en plus enfermée dans quelque chose qui ne lui ressemblait pas, sa famille accentua ce fait, trouvant Tristan trop passif et lisse. Finalement, une seconde crise attendue arriva et cette fois-ci, Judy laissa faire, ne cherchant pas à retenir le jeune homme. Ils se séparèrent dans le calme, sans drame inutile début octobre et deux jours plus tard, Tristan partira pour un road-trip imprévu en Islande. Judy l'apprendra par Pony, par hasard.
Anecdotes
- Judy fume un joint par jour, en pleine nature et avec seulement ses proches comme compagnon si elle est d'humeur. Cette habitude l'aide à ouvrir son esprit à la nature, à se connecter à l'essentiel.
- Il n'est pas rare que Judy disparaisse sans laisser de traces pendant plusieurs heures ou jours dans la nature environnante. Ces escapades sont mêmes essentielles à son équilibre interne : la solitude, le silence, le calme qu'elles lui amènent canalisent ses états d'âmes.
- Elle connaît comme sa poche le Nord de l'île.
- Judy nourrit une fascination voir une obsession pour le feu, ses brasiers intérieurs prenant pied dans le réel dans des visions et rêves de la jeune femme.
Citations
T'as jamais eu l'impression de parfois être décentré de ton être ? De regarder ton corps bouger par automatisme, comme une marionnette, indépendamment de ta volonté, comme à travers un hublot ? Moi oui. Et je déteste ça. J'en ai marre de faire ça. J'étouffe."
Judy à Abraham's lors d'une discussion lourde de sens.
Un jour, je te brûlerais, antre du démon.
Judy entrant dans la Pacific Bank pour la première fois.
Tu n'es qu'un enfant de Babylone, comment je pourrais te faire confiance ?
Lors d'une engueulade entre Reese et Judy.
Tu es celui qui tient la barre du navire que tu le veuilles ou non Reese."
" Tu es celle qui lit les étoiles et qui définis notre route alors. "
Sourires tristes échangés entre une cartographe et son capitaine.
Galerie
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Il va faire tout noir ! Bim-Bam-BOUM ! |
Les vieux d'la Casse - Portrait de P'pa et de Tonton Jack |
Les rats d'la Casse en plein brief |
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